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Les portes d'Oran/Les anges gardiens des accès à la ville

 La ville d’Oran compte plusieurs portes, qui complétaient le dispositif de fortifications établi par les espagnols pour assurer la sécurité de la ville face aux expéditions des ennemis.  Ces portes se trouvent un peu partout à Oran. Il  en existe trois, vu leur emplacement stratégique, qui permettait de faire face à une quelconque invasion de l’ennemi. Elles sont situées  dans le vieux quartier de Sidi El Houari, un passage obligatoire pour se rendre au port. Ces vestiges historiques comportent des symboles de noblesses et sont également chargés d’histoires. Toutes ces portes ont été classées patrimoine national et font partie des sites les plus visités à Oran. C’est pourquoi elles bénéficient a chaque fois de travaux de restauration pour leur permettre de mieux résister au poids des ans. Ces lieux chargés d'histoire feront sûrement partie du guide des haltes touristiques à visiter lors des jeux méditerranéens de 2021.  

 

La Porte Espagnole/Le témoin d'un passé prospère

 

Si vous demandez aux Oranais, s’ils connaissent la Porte d’Espagne et son emplacement, la majorité vous avouera l'ignorer. En effet, bon nombre d’oranais ignorent même l’existence de cette Porte qui est  pourtant un monument chargé d’histoire pour la ville. Cette Porte, appelée jadis Porte Ximénès se trouve dans l’un des plu vieux quartier d’Oran, à savoir Sidi El Houari, plus précisément à la rue des frères Dahli. Elle garde toujours son  architecture espagnole. Ce monument a été érigé par les espagnols en 1589 sur ordre du capitaine général Don Pedro Padilla. Les Espagnols ont décidé après leur invasion d’Oran d'entourer  la ville de grandes murailles fermées de  solides portes, dont la celle d’Espagne, qui garde encore, des siècles plus tard son état initial, car conçue avec de solides matériaux. Les Espagnoles savaient bien que la ville était convoitée par plusieurs armées, vu sa situation stratégique. Cette Porte est formée d’un ornement de trois registres superposés encadrés, par des colonnes et des pilastres.  Il faut savoir que cette édifice  a été reconstruit sous le règne de Philipp II.  En cette période, les ornements ont été changés  en sculptant des écussons, des armoiries et des sculptures qu’on découvre jusqu’à l’heure actuel. Parmi ces sculptures on retrouve  des blasons de tourneurs, à l’instar de Castel-viros. Dans le passé pour rejoindre cette Porte, on passait par l’entrée de la Casbah,  appelé alors le vieux château des Espagnol. Désormais cet accès est fermé. Actuellement, c’est le seul vestige  qui reste du Palais de la Casbah qui était dans le passé occupé par les gouverneurs espagnols. Rappelons que le Palais de la Casbah a été reconstruit en 1589, mais malheureusement il est tombé en ruine en 1790 suite à un tremblement de terre. Cette sculpture militaire a été classée patrimoine historique le 29 décembre 1906. Peu connu par les habitants d’Oran, ce vestige historique a été en quelque délaissé, alors qu’il comporte de très belle sculptures militaires. L’histoire de cette Porte est riche en évènements, car elle a connu plusieurs civilisations et chacune a voulu laisser son empreinte. C'est dire qu’elle peut contenir bien des secrets que les Oranais, malheureusement, ignorent. 

 

La Porte Santon/Un monument repère dans l'histoire de la ville

 

La ville d’Oran comme toutes les cités côtières d’Algérie dispose d’un grand nombre de portes, qui ont été généralement bâties durant la période espagnole. Parmi celle-ci, une porte peu connue du grand public. Il s’agit de la Porte Santon, communément appelée par les oranais, « El Marsa ». Cette Porte comme les autres, à savoir celle dite Espagnole, de Tlemcen ou de Canastel, a été édifiée durant la période espagnole,  c’est à dire en 1754 dans la rue Santon ou Bas Hamra, qui se trouve dans le quartier populaire de Sidi El Houari. Cette Porte se trouve plus précisément au pied du Mont Murdjadjo, qui rejoint le fort de Santa Cruz. Elle a été construite pour protéger la ville du côté de la montagne et comprenait deux tours. Il faut savoir que cette Porte était rattachée à une fortification édifiée par les espagnols qu’on appelait  « la Barrera », et qui devait protéger surtout le quartier la  Marine, car à cette époque le port d’Oran était le seul de toute la région Ouest.  La Porte Del Santo à l’époque avait un important rôle dans le dispositif de défense de la ville,  car c’est à travers un sentier menant du port à cette porte qu’on pouvait rejoindre la ville. C'est dire que c’était la seule issue qui menait de la corniche à Oran, jusqu'à  l’invasion française, qui vit la réalisation d'une route menant de la corniche à Oran. Depuis   cette Porte a été délaissée pour être restaurée récemment, après le relogement de certaines familles qui habitaient juste à côté.  Rappelons que cette Porte a été classée monument national en 1953 qui a fait, après l'indépendance l'objet d'opérations de revalorisation par les Scouts musulmans algériens et de l’Institut Cervantès. Depuis,  il est devenu un endroit privilégié des touristes, qui vont à la découverte de ce genre de monuments. La Porte Santon, peut même devenir une destination de prédilection des visiteurs étrangers surtout à l’approche des Jeux méditerranéens. 

 

 

Porte de Canastel /Un lieu chargé d'histoire

 

La porte de Canastel est comme toutes les célèbres portes d’Oran, située dans le vieux quartier de Sidi El houari. Elle fait partie des trois principales portes d’El Bahia dont celle de Tlemcen et Bab Hamra. La porte de Canastel est appelée par les oranais « Bab B’har ». Elle a été édifiée durant la période des Mérinides, en  1734. Mais avec l’invasion des espagnols, elle a été renforcée pour faire partie du dispositif de protection de la ville.  Lors de la période  coloniale, les français y ont construit, au- dessus, car cette porte  deux immeubles au dessus de cette porte est formé de deux grands arcs soulevés par un bastion carré qui comporte six canons. Il faut savoir que cette porte  est l’une des anciennes portes d’Oran. Avec un style hispano-mauresque très sublime, elle a été pour longtemps l’entrée principale du vieil Oran, qui mène à la rue Philippe. Il faut savoir qu’au niveau de ces endroits, il existait dans le passé des sources d’eau, qui ont été bouchées en 1848, afin de réaliser le célèbre boulevard Stallingrad. Reste qu’à l’heure actuelle,  cette porte qui se trouve dans un endroit stratégique dans le quartier de Sidi El Houari représente beaucoup pour les habitants de ce quartier. Aussi, ce site est très visité par les touristes, qui se rendent dans le quartier du vieil Oran. Notons enfin que la porte de Canastel a été quand à elle classée comme patrimoine national en 1952.