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Le village antique romain "Portus Magnus"

Un joyau à restaurer avant les JM 2021

"Portus Magnus", cela paraitrait, pour certains, qu’un tel nom à consonance latine, soit l’ancienne appellation de la ville côtière de Bethioua, qui était jadis un comptoir commercial, romain,  prospère dans la région Ouest. Cette localité, aujourd’hui promue au rang de commune, située à une quarantaine de kilomètres à l’Est d’Oran assume bien son nom de Portus Magnus qu’elle a étreint à travers des siècles. D’ailleurs on retrouve sa trace à travers les récits antiques, de Pline, Pomponius Méla, Ptolémée, Strabon, ou  encore le géographe De Ravenne.

Il faut savoir que ce site qui était appelé auparavant “Vieil Arzew” ne fut reconnu et identifié comme étant Portus Magnus qu’à partir de 1858 par l’historien Berbrugger,  et ce après la découverte d’un document épigraphique, dans lequel cette appellation était citée en abrégé.

A l’époque, le site était formé par des falaises abruptes de Béthioua, non loin de la mer. 

Les fouilles entreprises pour le mettre au jour, furent difficiles car le site se trouve au milieu d’habitations occupées par la population autochtone. De ce fait,  un petit musée a été aménagé dans une maison romaine, dont les chambres et le péristyle sont pavés de mosaïques. D’autres fouilles ont été effectués également à la ferme Robert, elle aussi en ruine, et qui ont permis  de découvrir en 1862 deux magnifiques mosaïques, qui seront déplacées au musée municipal d’Oran vers 1885. Ainsi, ce site  est classé patrimoine archéologique national, reste qu’il est méconnu du grand public et même des habitants de la région. Ce site archéologique  vient de bénéficier d’un plan  permanent de mise en valeur des secteurs sauvegardés (PPSMVSS). En effet, au vu de son état de dégradation avancé, un plan de sauvegarde a été transmis à la tutelle, qui l’a récemment validé.

Il faut savoir que cette cité antique romaine a été érigée  entre le 2ème et le 3ème siècle. Malheureusement ce site d’une grande beauté et d’une valeur historique inestimable, a été détérioré au fil des années, car personne ne s’est soucié de sa restauration. On s’en est détourné vu que rares sont les manuels d’Histoire qui en font référence. Et pour preuve, l’année dernière, une muraille, vestige de ce comptoir s’est carrément effondrée, en raison des travaux d’extension d’une zaouïa. L’intervention de membres du mouvement associatif, de la direction de la culture et de la cellule de la Gendarmerie nationale en charge des sites archéologiques a permis de stopper les travaux.  Le plan de sauvegarde adopté comprendra différents travaux, notamment la construction  d’une clôture, qui permettra de protéger cette cité  des différentes prédations. Des opérations de restauration sont également envisagés pour permettre au site de retrouver et devenir un pôle attractif pour le tourisme culturel. Il est convenu que les travaux de restauration soient achevés d’ici peu de temps, pour lui permettre d’accueillir des visiteurs avant même le coup d’envoi des Jeux Méditerranéen. En effet, Portus Magnus sera sans aucun doute l’un des sites qui seront les plus visités durant ces jeux que devra abriter Oran en 2021.

Oran qui se prépare pour cette manifestation que ce soit sur le plan infrastructurel sportif ou bien hôtelier , vise également à attirer un grand nombre de touristes pour se faire connaitre sur le plan du tourisme. Et c’est pourquoi elle table sur la restauration des différents sites archéologiques, dont celui de Portus Magnus et qui devrait figurer  dans les circuits et les guides touristiques mis à la disposition de ses visiteurs en 2021.